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La Loire en kayak - Jour 2 - Dure-dure

  • Photo du rédacteur: Gwenn LE FRANC
    Gwenn LE FRANC
  • 13 déc. 2018
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 déc. 2018

Au réveil (Andrezieux-boutheon), c'est non sans une certaine satisfaction que je constate, qu'il y a moins de courant... légèrement au dessus de 250m3/sec au barrage de grangent. Ça va dans le bon sens du raisonnable :)



J'ai pris un peu de temps au moment de replier le matériel de parler avec un gars du coin. Il me parle de sa vie, de la Loire, des jeunes dans la société... Voilà une rencontre sympa pour démarrer mon voyage.

Ce monsieur m'explique entre autres qu'il y a là un "mini-barrage". Il sert à retenir l'eau surtout l'été... pour avoir une zone de baignade par exemple.

En effet de là ou je suis je vois 2 ou 3 gouttes d'écume. Après ce que j'ai vécu hier...même pas peur...

La réalité est différente, la marche créé une vague d'un gros 1m-1,5m. Je me rends alors compte que les 2-3 gouttes étaient une illusion d'optique. Le mieux est de vous expliquer avec un dessin.



Le bateau à plongé vers le bas de la vague, dans l'écume, la mousse... J'ai tapé de droite et de gauche avec le plat de la pagaie pour prendre appuies et garder la verticalité. Tel un sous-marin cherchant à respirer mon kayak a refait surface... YEEEEEEEEEEEEEESSSSSSSSSSSSSSS.... je ne suis pas tombé!!! L'aventure continue... mais déjà je sais que la journée ne sera pas de tout repos.



Maintenant , je suis aux aguets de chaque goutte d'eau qui pourrait cacher une "surprise". La suite de mon périple me donnera raison. Il me parfois descendre sur la berge afin de repérer si le passage n'est pas trop rock'n roll.


Les berges de la Loire défile devant moi au grès des rapides. Ils n'est pas désagréable parfois de filer à 15km/h sans trop d'efforts. Ça chahute mais ça fait avancer.

Je fais une pause repas, sieste, séchage de linge à Feurs.

La Loire y est coupée par un grand barrage imposant de contourner l'obstacle à pieds. Sortir le bateau demande un peu d'efforts si on est trop faignant pour vider le bateau. Les berges sont hautes (2-3m en pente raide).


Puis la Loire grandie... le vent souffle en fin de journée... et, comme de par hasard... il souffle de face et fort. Il n'y a pas de dangers... C'est simplement dure... et sans fin. Les paysages sont parfois cool avec des belles falaises, un petit château, de beaux champs... mais bougre que c'est pénible de ramer contre le vent. Il n'y a plus de courant en fin de journée ... ça ressemble plus à un lac. Il me prends à rêver d'un "Orangina" frais.

Avez vous remarqué que lorsque nous sommes dans le dure et dans l'impossibilité d’exhausser facilement un vœux... il devient compliqué de ne pas rêver à la nourriture...? Les expatriés français sont nombreux à rêver de saucisson, fromage et vin rouge..


Sur le chemin alors que le voyage est devenu un enfer volontaire, je fais une pause sur une berge... épuisé... j'imagine même y planter ma tente dans ce champs en pente, plein de cailloux, d'herbes hautes et de moutons. J'y trouve 2 compagnons de voyage sur la berge qui m'attendaient. Superman et Nemo m'encourageront jusqu'à ce que je les mette à leur vraie place ... une poubelle et non en pleine nature.



Le sommeil paisible me semblant hasardeux, j'opte pour quelques coups de pagaie supplémentaire afin de voir si l'herbe est plus verte plus loin...



Bonne pioche! Je trouve ce soir là un super "spot dodo" à DANCE . Sol plat, herbe modérément haute, table de camping, vue magnifique et 4G.

Ce soir là, je comprends que je n'écrirai pas souvent mon journal de bord "papier"... La fatigue risque de souvent gagner.

JOUR2 : 9h22 d'efforts pour une distance de 64.31km

TOTAL jusque là: Temps: 15h21 - 91,18km

Belle étape...


 
 
 

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