La Loire en kayak - Jour 7 - Tempête d'éclaires
- Gwenn LE FRANC
- 12 mars 2021
- 2 min de lecture
J’adore ce voyage qui fait mal au bras et au dos mais chaque jour son expérience son aventure...
Aujourd’hui, je passe la centrale nucléaire de Belleville avec un chemin improbable... Je flippe tellement de me craquer sur le chemin comme la veille et d’être transformé en énergie pour allumer une ampoule que je longe la berge pour en pas rater la zone de débarquement… au premier panneau indiquant aux kayakistes de garder sa droite pour le prochain débarquement, j’opte pour un mini court d’eau sur ma droite… qui devient un quasi–labyrinthe très étroit… je touche les berges de part et d’autre avec ma pagaie… la végétation est luxuriante… je dois me pencher pour passer à travers des feuillages. Parfois une plage apparait… c’est comme si la zone n’avait pas été visité par un homme depuis bien longtemps… Je râle un peu sur EDF qui me force à prendre un chemin certes joli mais pas facile et pas entretenu… puis mon chemin me ramène jusqu’au court d’eau principal et 100 mètres plus loin je trouve la vrai zone de débarquement. Je pense que j’aurais pu ignorer le premier panneau pour prendre le chemin suivant... mais pour ça il aurait fallu une sacrée paire de ... que je n’avais pas vraiment à ce moment-là. Je saurai pour la prochaine fois.
Le passage est pas mal avec de la moquette au sol pour faire glisser une embarcation.
Plus tard je déjeune à Briare sous le pont-canal…. Je visite un peu le dessus du pont… mais la météo encore chaude et ensoleillée m’inquiète. Ça tourne à l’orage… et, je n’ai pas envie d’être sous l’orage au beau milieu du fleuve.

J’opte pour tenter une rame jusque Gien et je reprends La Loire.
A peine 10 minutes plus tard, les nuages deviennent menaçants et ça gronde un peu derrière moi.
Puis, la menace se fait devant moi. Le ciel noirci. Les nuages grossissent et les grondements s’intensifient.

Le vent commence à souffler… des éclairs commence à se faire visibles dans ma direction j’opte pour m’arrêter… et c’est la une bonne option. Voilà un orage un vrai… pluie et feux d’artifices… je suis content d’être sur ce lopin de plage, couché à plat dos observant ce qui me semble être une apocalypse. La nature est belle même en colère. On se sent bien peu de chose... La probabilité de me prendre un éclaire est plutôt faible... Je tente un hasardeux calcul de probabilité puis me résigne... si ça devait arriver ce serait surement une histoire de karma dans une vie précédente.

Ça doit durer une bonne heure, lorsque ça semble fini je retourne sur l’eau et reprends un rythme fort … au cas où, le ciel décide de remettre ça.

Ce soir je dors en camping de GIEN, pour une étape visite, douche et rasage. Un peu de confort, ce n’est pas désagréable.

JOUR7-jusque Gien: 6h34 d'efforts pour une distance de 59,28km
TOTAL jusque-là: Temps: 47h08 - 404,79km
Comments